Notre nouvelle enquête révèle que, si 80% des décideurs reconnaissent le rôle stratégique des données, seuls 15% les exploitent pour prendre des décisions. Et 70% des dirigeants estiment ne pas disposer de solutions adaptées pour anticiper les risques.
La data, un levier stratégique pour optimiser ses décisions…
Premier enseignement de l’enquête1, la plupart des entreprises, tous secteurs confondus, reconnaît le rôle stratégique et les opportunités générées par les données. Aujourd’hui, 80% des dirigeants misent sur la data pour obtenir des informations qualifiées dans le cadre de l’évaluation, de la sélection et du suivi de leurs partenaires commerciaux (clients, prospects, fournisseurs).
Considérée à la fois comme un vecteur de croissance et un levier essentiel pour réduire les risques, la valorisation des données est la priorité de plus d’un quart des décideurs sondés. Cette tendance est encore plus marquée pour les acteurs de la chaîne d’approvisionnement : 40% des acheteurs, 48% au sein des équipes commerciales, et jusqu’à 55% pour les fonctions logistiques !
…mais qui reste sous-exploité par les entreprises
Pour autant, les entreprises sont encore peu nombreuses à exploiter réellement les données. Plus de la moitié utilisent peu – voire pas du tout – la data pour éclairer leurs décisions et 15% des entreprises se déclarent « data-centric2 ». A peine 1% d’entre elles exploitent pleinement la data pour l’intégrer à leur processus de décision interne.
15% seulement des sociétés
exploitent réellement les données
pour optimiser leurs décisions
Direction générale, achats, finance, logistique, ventes : des bénéfices à chaque étape de la chaîne de valeur
Le déploiement d’une stratégie de données offre des possibilités immenses aux entreprises pour mieux piloter leur activité et gagner en compétitivité.
Dans un environnement économique toujours plus incertain, l’enjeu pour un responsable en gestion des risques ou un directeur des achats est d’être alerté au plus tôt d’un risque potentiel, de suivre l’évolution d’un marché ou d’un pays et d’améliorer la sélection des fournisseurs.
Exploitée efficacement, la data permet aussi aux équipes commerciales de générer de nouvelles opportunités et d’optimiser leurs performances commerciales.
souligne Nesrin GONIN, directrice des services d'information France et Europe de l'Ouest de Coface.
80% des décideurs
placent la valorisation
de la data parmi leurs priorités
Données exploitables, mises à jour en temps réel et intégrables facilement : principale attente des décideurs
En quête de données intelligentes et de solutions adaptées, 59% des décideurs priorisent des outils capables de délivrer une analyse claire et des données facilement actionnables.
La mise à jour en temps réel est le deuxième besoin le plus remonté - pour 55% des entreprise. Enfin, 51% des sociétés interrogées privilégient la facilité d’intégration aux outils existants, et presqu’autant (49%) la mise à disposition d’analyses prédictives permettant d’anticiper les risques.
Des attentes élevées mais loin d’être comblées
Bien que nombreux, les besoins des entreprises en matière de gestion des données sont largement insatisfaits, faute de solutions suffisamment efficaces pour 70% des répondants. Moins d’une entreprise sur deux indique disposer de données suffisamment à jour, et moins de 40% estiment qu’elles sont accessibles de façon centralisée.
70% des dirigeants
n'ont pas d'outils satisfaisants
pour anticiper les risques et opportunités
Avec seulement 30% des sondés considérant disposer d’analyses prédictives, notre enquête souligne le retard des entreprises françaises en la matière. Alors même que les avancées technologiques (intelligence artificielle, data science) permettent aujourd’hui aux acteurs de bénéficier d’un haut niveau de performance pour mieux anticiper les risques et développer leurs activités.
Les entreprises ont toutes bien compris la puissance de la data, mais leurs ambitions se heurtent souvent à la réalité du terrain. Elles sont confrontées à des informations parfois parcellaires, insuffisantes pour en tirer des conclusions. Ou, à l’inverse, des données pléthoriques et complexes, difficilement exploitables à leur niveau, faute d’outils et de compétences spécifiques pour les convertir en recommandations.
Guillaume HUGUET, directeur du Data Lab de Coface.
Allez plus loin : téléchargez gratuitement
Data & IA : une nouvelle approche du risque ?
1 Enquête menée avec Les Echos Etudes auprès de 798 dirigeants et managers du secteur privé en France via un questionnaire en ligne auprès d’un échantillon constitué de micro-entreprises, TPE, PME, ETI et grandes entreprises
2 Une entreprise est considérée comme data-centric lorsqu’elle tire parti d’une utilisation avancée ou très avancée des données à toutes les étapes de la chaîne de valeur, de l’amont pour sélectionner les fournisseurs jusqu’à l’aval pour sécuriser les transactions commerciales.
