Au-delà du clivage avec l’Occident, les intérêts stratégiques des pays du Sud global sont aussi très différents et parfois même divergents, marqués par des performances macroéconomiques et des perspectives de croissance à court et moyen terme très hétérogènes. Dans un contexte de re-globalisation, quels pays seront les gagnants du monde de demain ?
La reconfiguration des flux commerciaux est-elle une opportunité pour les pays émergents ?
« Cette économie mondiale multipolaire, interconnectée, antagoniste et, à première vue, désorganisée, ouvre un large éventail de possibilités aux économies émergentes. » - Bruno de Moura Fernandes, responsable de la recherche macroéconomique de Coface.
L’essoufflement chinois est-il passager ou appelé à durer ? L’Inde peut-elle vraiment prendre le relais ?
Riches en matières premières, les pays d’Amérique Latine et du Moyen-Orient ont-ils un destin commun ou connaîtront-ils des trajectoires divergentes ?
« Les pays d’Amérique Latine pourraient bénéficier de cette manne, grâce à la disponibilité des matières premières et à la distance modérée qui les sépare des Etats-Unis, par rapport à la Chine par exemple. Cependant, il existe de nombreux obstacles à surmonter pour accroître leur attractivité (infrastructures et investissements étrangers). » - Patrica Krause, économiste de Coface, région Amérique Latine.
Les troubles sociaux et politiques observés ces dernières années en Afrique hypothèquent-ils les perspectives d’un continent qui continue de susciter les convoitises ?
« Les importantes lacunes en matière d’infrastructures, de gouvernance et d’ordre sécuritaire, dans certains cas, sont les principales raisons pour lesquelles les pays africains ne sont pas encore intégrés dans des chaînes de valeur plus larges. Toutefois, plusieurs pays du continent africain (Côte d’Ivoire, Kenya, Tanzanie) sont de plus en plus attractifs de ce point de vue » - Aroni Chaudhuri, économiste de Coface, région Afrique.